Ça ne manque pas de sel !

22 Août 2017

Lundi 21 Août – Jour 10

Aujourd’hui est un jour particulier. La première équipe doit nous quitter. Du sang neuf est arrivé la veille pour maintenir la dynamique même si, n’en doutons pas, la première équipe aurait re-signé pour une deuxième semaine.

9h30 Tout le monde dans 3 véhicules. Dans l’un d’eux, Angélique, Céline, Gaëlle, Johnny et Ludovic partent pour l’Est, direction Montier-en-Der. Dans les 2 autres, 12 personnes partent pour l’Ouest, direction Guérande. Quelques secondes auparavant, les accolades et le petit pincement au cœur de devoir se quitter. Bonne route et bonne continuation. C’était super !

10h Nous sommes attendus dans un petit village pas très loin de Guérande connu pour son sel. Les personnes qui récoltent le sel sont appelés les « Paludiers » et justement, dans ce village, existe « la maison des Paludiers » qui permet aux béotiens que nous sommes de mieux comprendre tout ce qu’il faut réaliser pour obtenir ce précieux don de la nature.

Arrivé sur place, notre groupe est traité aux petits oignons. Nous avons une salle de cinéma pour nous tous pour la projection d’un film d’une trentaine de minutes. Il y est question de sel bien sûr, entre place dans l’histoire et le travail des hommes pour le récupérer. Savez-vous que depuis 1500 ans, on récolte ici le sel de la même façon avec les mêmes outils ?

On ne donnera pas de nom mais bien installés au chaud dans une salle éteinte, quelques-uns ne verront pas la fin du film. C’est dommage pour le film mais c’est bien pour leur repos.

Fin du film. On passe dans une autre pièce avec d’autres sièges et d’autres écrans. C’est une salle qui fait la part belle aux éléments : la terre, l’eau, le soleil, le vent et l’homme. Tous associés pour un objectif commun ; le sel ! La coopération, nous, on aime !

Dernière salle, celle de la maquette. Nous retrouvons une saline miniature pour mieux comprendre toutes les étapes. 1, on tire l’eau d’un canal (l’étrier) alimenté en eau de mer. 2, on alimente, grâce à cette eau, un bassin de décantation (vasière) tous les 15 jours. 3, on fait circuler l’eau dans un circuit avec des chicanes (les fards) afin de commencer l’évacuation de l’eau. 4, l’eau arrive dans un nouveau bassin (les adernes) qui seront ceux de la récolte. Celle-ci se résume en 3 mots : évaporation, concentration, cristallisation. On a tout compris … ou presque. Des questions ? Certain se lance comme Cindy qui demande le temps qu’il faut pour récolter ou Alexandre qui demande en quoi la maquette est réalisée … Euh ? Collé !

Avant de sortir de la maison, petit passage par la boutique. Renaud, qui ne cuisine chez lui qu’au sel de Guérande y va de son achat d’un sac de 5kg ! Alain questionne le responsable sur l’adresse d’une bonne table pas très cher dans le coin. Oui, justement il y a un bon restaurant tout près, « le Vieux Carillon » qui devrait faire l’affaire « qualité-prix ». On peut même venir de sa part. C’est noté, mais avant, nous souhaitons voir les marais salants qui sont tout près d’ici. Nous reprenons les véhicules pour quelques kilomètres et nous nous arrêtons juste devant une saline.

« Vous avez vu la maison là-bas ? » Il y a une expo de peinture. Et si on continuait le projet « mosaïque » ? Qui est prêt à échanger le tableau de Mr REB, Cindy est partante ! Elle accepte de suivre Marianne, Audrey et Renaud en direction de l’exposition pendant qu’Alain reste avec le groupe. Ils sont accueillis par Mme LENY Véronique, de l’atelier chaumière Guérande, avec qui la conversation s’engage. De suite, elle propose une toile ou elle peint de façon abstraite des voiliers puis une seconde qui va avec la première. Pour autant, elle ne veut pas nous priver du tableau obtenu à .. Notre souhait n’est pas de solliciter des toiles mais bien de permettre un échange et de provoquer des rencontres. Pari encore réussi aujourd’hui. Merci à Mme LENY Véronique !

Cette fois, la découverte de la saline peut s’effectuer. Petite ballade pour mettre en appétit juste avant le repas. Justement, il est temps, direction le restaurant « le Vieux Carillon ». En 2 temps, 3 mouvements, nous voici tous installés en terrasse dans un cadre tout à fait charmant. Il faut gâter les nouveaux arrivants qui vont devoir tenir le choc toute la semaine ! Nous ne rentrerons pas dans les détails, nous risquerions de vous faire saliver mais sachez que c’était très bon et l’accueil fort sympathique. A retenir !

Dur de quitter la table, mais nous avons prévu de nous rendre à Guérande, tout prêt. Petite ville mais avec ses remparts préservés, nous voici revenu au moyen-âge. D’ailleurs des fêtes en costume d’époque y sont souvent organisées. Audrey, au top de la modernité grâce à l’accés internet de son téléphone se rend compte qu’il y a même un musée de la poupée. Marie-Rose ça te dit ? C’est parti !

Après s’être garé devant les remparts, le groupe traverse la route pour passer sous une porte. Il n’y a plus de pont-levis depuis belle lurette mais un agent qui surveille les entrées. La circulation est effectivement limitée dans la ville intra-muros et c’est tant mieux.

Le groupe peut maintenant déambuler dans les rues aux grès des commerces et des artisans tout en prenant la direction du musée. Renaud négocie les tarifs mais certains usagers préfèreraient continuer les boutiques. Et bien ok faisons 2 groupes. Seuls Marie-Rose, Cindy, Soraya, Alexandre, Laurent accompagnés par Renaud et Alain passent la porte du musée. Le sourire de Virginie les accueille pour nous laisser découvrir une vingtaine de grandes vitrines ou se trouvent peut-être une centaine de poupées aussi précieuses les unes que les autres. Marie-Rose qui collectionne les poupées dans sa chambre au foyer, est aux anges. Tous les autres y trouvent également un grand intérêt en passant du temps devant chaque vitrine. Au bout d’un moment, Virginie en très sympathique et avenante responsable, rassemble les troupes. Elle nous explique que des commerçants de Guérande ont accepté de racheter cette superbe collection de poupées en entier pour qu’elle ne s’éparpille pas. Elle permet aujourd’hui aux visiteurs d’y trouver des pièces uniques de plus de 100 ans et encore capable de chanter. Incroyable ! Virginie nous dévoile d’autres secrets comme cette poupée aux têtes interchangeables, celle-ci en cire comme du temps de la Comtesse de Ségur et de sa poupée fondue au soleil ou encore de cette autre qui en tournant la tête nous dévoile 3 visages différents.

Petit bonus supplémentaire, Virginie offre à tous les usagers du foyer une carte postale en lien avec le musée. Cette fois, c’est Alexandre qui est fou de joie : il reçoit pour sa part une carte postale dont la photo est celle de camions de pompiers alors que lui aussi les collectionne !

Pour clore cette belle rencontre, Virginie nous propose de prendre le groupe en photo. Une belle occasion de garder le souvenir de ce lieu unique et du bel accueil qui nous a été donné. Encore merci !

Voilà, les 2 groupes se sont retrouvés, il est temps de retourner au camping car il est question de profiter de la plage …